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Libertalia


Oyé, oyé !!!!!!!!

On se lance dans un projet marionnetique ! deux plasticiennes, un musicien et un livre : Les mutins de la liberté de Daniel Vaxelaire.
Comment rendre compte de cette histoire d’utopie pirate au jour d’aujourd’hui ??? Satire de notre société car l’histoire sans cesse se répète… Nos pirates urbains, victimes de la société capitaliste ont comme une envie de tout plaquer pour un monde meilleur…

L’idée est de reprendre les grandes lignes de l’histoire de Vaxelaire et de l’adapter à un jeune public (et moins jeune) pour un peu parler solidarité et respect…

Mais c’est aussi une aventure à 3, on s’embarque dans le bateau de la création, de A à Z… décor, costumes, marionnettes, musique, texte et mise en scène pour vous concocter un spectacle d’une demi heure, le tout en matériel de récup… Ca se passera sur un bateau et on voyagera d’un continent à l’autre pour emmener tous les motivés qu’on croisera sur notre chemin…!

Après une rencontre nocturne dans un bar en Italie, l’éduc de rue « Caraccioli » décide de se joindre au voyage naval de son nouvel ami Olivier (celui-ci travaille contre son gré pour le « président » sur un bateau militaire). Le voyage est dur, les membres de l’équipage souffrent de l’autorité du capitaine, ils sont victimes de la faim, la fatigue et le froid... longueur des trajets, nostalgie de la famille et de la terre ferme...

Leur voyage est soudain perturbé par une bataille sanglante entre leur bateau et un bateau anglais... Les Italiens gagnent mais le capitaine meurt, il n’y a plus de chef, que faire? Les membres de l’équipage, aidés par les idées anarchistes de Caraccioli décident de ne pas avertir les autorités mais de continuer le voyage et fonder sur le bateau une démocratie réelle, équitable et indépendante.

Une charte est alors édifiée, tout le monde a son mot à dire... chacun choisit son rôle sur le bateau. Les survivants du bateau ennemi sont soit déposés sur la terre la plus proche, soit unis au nouvel équipage libre selon leur envie... le bateau repart vers de nouveaux horizons... ils décident alors de piller tous les bateaux de guerre qu’ils rencontrent sur la route en laissant le choix aux équipages de se joindre ou non au projet jusqu'à devenir assez riches pour mener une vie tranquille une fois de retour à terre...

Un jour, ils tombent sur un bateau qui transportent des esclaves d’Afrique dont des femmes, ils les délivrent et ajoutent à leur charte la parité et l’antifascisme : le respect de la femme et de toutes les origines et cultures. Ensemble ils traversent des tempêtes mais avec cette nouvelle solidarité, ils s’en sortent indemnes...

Enfin riches, de leurs nombreux pillages, ils se rapprochent de leur terre d’origine mais face à la décision finale à prendre, ils se rendent compte que personne ne veut rentrer chez soi, où ils ne jouiront plus de leur liberté. Ils entreprennent alors de partir à la recherche d’une île déserte pour fonder un lieu utopique et idéal qu’ils appelleront « Libertalia ».

Nos personnages seront des marionnettes et pourtant lutteront contre la manipulation… Ils oseront couper les ficelles pour construire un monde libre ! La marionnette et le théâtre d’objets ont depuis toujours été des moyens de dénoncer les injustices.

Depuis la création de cet art, c’est par la caricature que leurs auteurs défiaient la censure et pouvaient faire parler leurs poupées au nom du peuple ! Pensons au Bread and Puppet, théâtre radical des années 1960s aux États-Unis, qui s’est s’opposé à toute forme de répression, de guerre, d’injustice.

Je vous invite à voire l’actuelle compagnie de Philippe Gentil qui ridiculise les lois contre l’immigration, ou encore tous les spectacles et la philosophie de vie de la Compagnie du Théâtre du Soleil, vivant en communauté internationale dans les bois de Vincennes (paye égale pour tous les membres, du metteur en scène à la femme de ménage), qui a caché nombreux refugiés politiques dans son enceinte.

N’oublions pas toutes ces petites compagnies qui souffrent du manque de subventions et doivent travailler à côté de leur art pour survivre. Elles nous font d’autant plus rêver par leur trucs et astuces pour s’autofinancer.

Tous les ans dans le cadre du MIMA (festival de marionnettes à Mirepoix) en août, un « off – pirate » accueille tous celles et ceux qui souhaitent se lancer dans le théâtre d’objets… Rémunération au chapeau… On s’y verra peut être la bas avec notre spectacle cet été !

Info++

Le magazine gratuit OMNI (objet marionnettique non identifié) présente régulièrement l’actualité du théâtre d’objets…

Septembre 2013 : gros festival à Charleville Mézières, le off de rue
est terrible !


Posté le 11/02/2013


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